Le Patrimoine
Le Trioulou est dôté d'un patrimoine bâti et culturel exceptionnel.
Petit tour d'horizon de quelques-uns de ces trésors. Une partie de ces informations provient du Mémoire Le Trioulou, de Madame Jacqueline Cantaloube, à laquelle nous rendons hommage, des bulletins municipaux de la commune ainsi que des archives de l’association « Bien Vivre au Trioulou ».
L'Eglise
En 1820, la Chapelle Notre Dame fut agrandie. En juillet 1846 a eu lieu la bénédiction de la grande cloche « Marie-Anne ». En 1848, le maître autel et le tabernacle furent installés et le pavage a été réalisé en 1866. L’église est placée, au titre de prieuré, sous la protection de Saint Blaise et de Sainte Marie. Saint Blaise, patron des tisseurs de laine et des cardeurs, des ouvriers du bâtiments et des tailleurs de pierre, est en outre invoqué contre les bêtes farouches, la toux, la coqueluche, le goître et les maux de gorge. Saint Blaise, patron du Trioulou, est fêté le 3 février.
L’église du Trioulou possède deux bannières de procession. Celle du « Sacré-Coeur de Jésus/ Vierge de Lourdes » est en soie moirée ivoire entourée de frange en cannetille fils d’argent.
Les personnages sont en applique, le rembourrage en coton avec chromolithographie, soie rouge, blanche et bleue et drap d’or. Elle n’est pas visible dans l’église car trop fragile.
La seconde bannière est exposée d’avril/mai à la Toussaint. Elle a été restaurée en 2016. Elle date de 1825, est peinte sur les deux faces, mesure 143 cm sur 106 cm, consiste en une seule toile rabattue en deux au niveau du maintien supérieur en bois. Elle est cousue sur les côtés par un galon d’argent et représente « La Vierge à l’enfant » d’un côté et « Sainte Catherine d’Alexandrie » de l’autre. Sainte Catherine d’ Alexandrie a vécu au Vème siècle à Alexandrie, en Egypte. Elle est l’une des plus célèbres martyres des premiers siècles. Considérée comme la plus jolie et la plus savante des jeunes filles de tout l’Empire, elle refusa d’épouser l’empereur Maxence et fut condamnée à mourir déchiquetée par quatre roues armées de pointes. Très populaire au Moyen-Age, elle fut l’une des « voix » de Jeanne d’Arc. Son culte a été ramené en Occident suite aux croisades et reste très vivant au monastère situé au pied du Mont Sinaï où des anges l’auraient portée. Elle est fêtée le 25 novembre, qui est aussi la fête des fillettes et des femmes célibataires de plus de 25 ans. Les couleurs qui lui sont associées sont le vert qui symbolise l’espoir (de se marier) et le jaune qui symbolise la sagesse (acquise avec les années).
L'église garde toute l'année ses portes ouvertes aux personnes souhaitant se recueillir et aux amoureux du patrimoine. Ceux-ci pourront admirer la qualité de ses restaurations, à l'initiative du Conseil Paroissial et de la Municipalité.
Le Château
Il y eut au Trioulou, un premier château sur lequel nous n'avons que peu de renseignement.
En 1484, le dictionnaire des statistiques du Cantal dit que le fort du château était assez grand pour renfermer d'autres habitations particulières qui se trouvaient ainsi à l'abri des invasions.
Il semble que ce premier château ait été remplacé au début du XVème siècle par le château actuel. Ce château appartient à un particulier et ne se visite pas.